Journaliste Chroniqueur sur www.daily-rock.fr, webmaster de Buckcherry France (Facebook), Bénévole au Hellfest Open Air...
mardi 15 septembre 2015
[Interview] ALEXANDRE SABA (M & O Music) - Septembre 2015
http://www.daily-rock.fr/interview-alexandre-saba-m-o-music/
mardi 8 septembre 2015
SMOKE THE BEES - Garrincha
Je ne sais comment aborder cette chronique...tout comme je n'ai su comment
aborder cet EP. Passé maintes fois dans la chaine hi-fi ou dans l'autoradio,
j'ai trouvé l'ensemble assez bancal et les plus frileux d'entre vous auront sans
doute comme moi du mal à être convaincu.
Alors certes, vous pourrez trouver un
peu de bonheur dans cette galette, mais ne vous attendez pas à être retourné
(malgré le talent évident de ces musiciens). Le défaut majeur de cet opus, c'est
qu'il part un peu dans toutes les directions et que les segments différents
qui le composent finissent par nous perdre.
D'un point de vue objectif, rien est
à jeter, rien de pompeux, rien de superflu, et une bonne partie
des morceaux proposés sont bien troussés, mais sans réel génie. Les riffs de
guitare sont accrocheurs, la rythmique est impeccable, et pourtant ça ne décolle
pas...ou alors sporadiquement. C'est plaisant à écouter, on sent qu'une ambiance
s'installe mais on n'est pas transcender corps et âme. Puis on devine la musique
ramper, mais malgré les renversements, les changements, jamais on est pris à la
gorge et la facture est trop classique, trop monotone pour qu'on se laisse
emporter.
Bien moins jusqu'au-boutiste que je ne l'imaginais, l'effet de
surprise ne joue pas et les chansons nous laissent sur notre faim. Ces
italiens s'égarent également en ajoutant des choses qui surprennent de par leur
complète inutilité.
Loin de constituer une première étape incontournable dans
leur parcours, ces trois turinois doivent impérativement muscler leur jeu sous
peine de se faire tacler sévèrement à la première occasion.
Ce qui pourrait
résumer l'impression que j'ai pu avoir en écoutant ce six titres, c'est de
revoir une vieille connaissance dont j'avais oublié le nom. Cela nous est tous
arrivé et il faut bien admettre que c'est pas bon signe, n'est ce pas ? Peut
mieux faire donc !
jeudi 3 septembre 2015
JACKSON FIREBIRD - Shake The Breakdown
Je suis toujours resté dubitatif face au succès planétaire des Black
Keys...non pas que ce groupe nous propose de la musique aseptisée mais leur
relecture se montre aussi superficiel que flemmarde dans le nerf de ses
compositions (je parle surtout des deux dernières sorties). Deux défauts qui ne
sont absolument pas présents sur ce disque de Jackson Firebird, tant l'écriture
apparait léchée et peaufinée dans ses moindres détails.
Les influences quant à
elles (j'en reviens donc au Black Keys version sous anabolisants) ont été
entièrement digérées qu'on en obtient une œuvre aussi nouvelle que
rafraîchissante. Leur musique fait preuve d'une robustesse absolument effarante.
Ce d'autant plus que la structure du disque ne répond pas aux canons en vigueur
: ici un single pantagruélique, là quelques interludes instrumentaux concis et
oniriques, et au milieu du lascif et du viril, du friable et du béton armé.
"Shake The Breakdown" ne laisse pas indifférent et pour ceux qui aiment rentrer
dans les détails, une écoute sélective centrée sur la guitare s'impose tant les
lignes des cordes s'avèrent magiques, tour à tour fluides, sensuelles et
bondissantes. Le son rugit d'ingéniosité, nous transporte littéralement et on
sent la volonté de surprendre, de désarçonner l'auditoire, d'évoluer pour ne pas
rester cloitré dans un rock-blues-hard Lo-fi.
Chaque titre succède au précédent
pour apporter une nouvelle surprise, et alors que certains morceaux devraient
suffire à calmer n'importe qui, il vous faudra encore survivre au reste...et le
menu est copieux ! Difficile de résister en effet au son volcanique du duo car
tout fonctionne à merveille et les riffs s'enchainent avec une facilité
déconcertante. On pourrait même parler d'une certaine nonchalance bluesy et d'un
rock dépouillé, direct et sans compromis.
On retrouve notamment l'énergie et
l'efficacité dont les australiens sont coutumiers, mais attention, ici pas
d'effets superflus, Jackson Firebird se concentre sur l'essentiel et s'articule
sur une formule éprouvée qui démarre au quart de tour pour un opus vivant,
précis et plaisant. Ici pas de demie mesure, on accroche d'emblée ou on passe à
autre chose.
Le cocktail proposé reste immuable, on ne déroge pas à la doctrine
rock et la continuité avec leur précédent album "Cock Rockin" qui se décalait
temporellement de quelques années pour venir nous titiller les oreilles est
totale...un cran au dessus. La production me semble d'ailleurs mieux équilibrée,
plus puissante et de cette livraison s'émane une direction musicale
contemporaine et au registre vintage.
Leur énergie est solaire, loin de la
noirceur introspective de certaines formations, ici on retrouve une candeur, une
liberté et un plaisir affiché et partagé. En passant avec brio l'épreuve du
deuxième album, les Jackson Firebird s'inscrivent dans la durée et creusent le
sillon d'un rock ensoleillé, bourré d'adrénaline et sans prétention.
12 titres
qui vont vous secouer la tête sans vous demander votre avis et quant à savoir si
"Shake The Breakdown" sera parmi les albums de l'année...au stade où nous en
sommes, on voit mal pour l'instant qui sera en mesure de les éjecter du
podium.
Vous pensiez n'avoir rien à vous mettre dans les oreilles ? Tant pis
pour vous car ces gars font dans le viril et devraient envahir votre espace
sonore en profondeur d'ici peu. Vous êtes prévenus !
samedi 29 août 2015
BACKYARD BABIES - Four By Four
Il serait intéressant un jour de se pencher sur tous les fantastiques
groupes venus de Scandinavie (Suède, Norvège, Danemark) pour les dénombrer. Pas
un mois sans qu'une nouvelle formation digne de ce nom déboule avec de bonnes
compositions et de belles mélodies. Avant de plonger tête baissée dans la
chronique de ce nouveau CD des Backyard Babies, il me paraissait important de
souligner ce fait qui nous interpelle tous à un moment ou un autre.
On les
croyait morts et enterrés, d'où la surprise lorsque le groupe a pris d'assaut
les réseaux sociaux pour annoncer la disponibilité prochaine d'un nouvel album.
Alors que vaut cette nouvelle galette ? A cette dernière question, l'écoute du
disque apporte la meilleure des réponses. Ce "Four By Four" est une renaissance
(La pochette épurée reflète ce changement salutaire).
Le quatuor suédois
retrouve l'urgence qui manquait selon moi à leur dernière production (sorti en
2008), album au son monumental mais à l'exécution paresseuse. Ici, tout semble
réuni pour faire bouger les foules. Les mélodies sont suffisamment "agressives"
et facilement mémorisables, la production est plus que respectable, la voix de
Nicke Borg est parfaitement calibrée pour le style pratiqué et on a vraiment
envie de les accompagner jusqu'au bout.
Les gaillards ont décidé de jouer du
rock & roll simple et survitaminé qui rappelle incontestablement cette
période où le show pouvait prendre le dessus sur la musique et où l'attitude
irrévérencieuse était de rigueur. Impossible donc de rester de marbre en
écoutant certains morceaux.
Ces musiciens ne prennent cependant pas trop de
risques et nous servent une formule qu'ils ont déjà éprouvé, mais peu importe
puisqu'ils excellent dans le genre. Les recettes d'hier peuvent encore
aujourd'hui produire leur petit effet et l'ensemble est parfaitement maitrisé.
Plus compact et homogène que ses prédécesseurs, je ne suis pas loin de penser
que c'est à ce jour leur meilleure réalisation. Au final, le très bon l'emporte
sur l'anecdotique et les Backyard Babies ont retrouvé des ailes. A vérifier lors
de leur passage à la Maroquinerie (Paris) le 17 novembre prochain.
Gain / Sony Music
jeudi 20 août 2015
LACE WEEPER - As The Crow Flies
La recette pour sortir un disque de qualité est de réussir tous les titres
qui le composent et moins on propose de titres, plus on a de chance de tous les
réussir. Dis comme ça, cela semble évident mais un bon nombre de formations se
laissent prendre au jeu du remplissage à tout prix et peinent à nous
convaincre dès la première écoute.
Si je vous propose ce moment de réflexion,
c'est qu'ici il n'en est absolument pas question...bien au contraire. Ce combo
irlandais sorti de (presque) nulle part a suivi ce conseil et propose un onze
titres de haute volée. Porté par des mélodies fédératrices, nous pouvons croiser
sur les chansons qui peuplent cet opus des relents d'Alter Bridge ou d'Alice In
Chains.
Joyeux mélange certes, mais ici point de copie carbone, simplement des
inspirations qui allient énergie et désir de bien faire. Ils nous démontrent
avec classe qu'en matière de rock alternatif, ils ont un avantage certain grâce
aux riffs inspirés de Matt Hayward et à la voix puissante de Sébastien Florek
qui assure dignement son rôle de frontman, passant de l'éraillement typique du
genre à de douces et avenantes mélopées. Ce chanteur possède un organe parfait
pour porter, tel un étendard, l'esprit musical du groupe.
Toujours à cheval
entre un rock énergique et un métal lourd, l'album évolue entre des morceaux
directs et des compositions un peu plus recherchées et propose une alternance
entre calme et puissance avec un feeling que ne renierait pas Myles Kennedy.
Occupant un terrain privilégiant une musique pêchue et technique, la plupart des
titres tirent leur épingle du jeu, prennent toute la place qui leur est donnée
et s'ouvrent sur des refrains presque racoleurs tant l'efficacité est flagrante.
Adoucissant en fin de parcours leur propos, certains mouvements prennent a
contrario le parti de l'émotion, agrémentent cette galette d'une douceur
relative et insufflent avec succès une trame dramatique.
Alors même que leur
musique demeure clairement formatée, elle n'en reste pas moins attractive et
laisse même envisager des écoutes répétées que l'on ne regrettera pas le moins
du monde. Lace Weeper débarque donc en grande pompe avec un album d'envergure et
nul doute que ce quatuor prendra de l'ampleur dans les années à venir.
Pas la
peine de se donner rendez-vous dans dix ans, l'explosion surviendra bien
avant...
mercredi 22 juillet 2015
[Interview] JEAN-CHARLES DESGROUX (Bio d'Alice Cooper) - Juillet 2015
Daily Rock France : Le sujet du jour concerne la
biographie que tu viens de sortir et qui concerne Alice Cooper. Peux-tu nous la
décrire en quelques mots et nous expliquer les raisons qui t'ont poussé à monter
ce projet ?
Jean-Charles Desgroux : Pour ce projet, j'ai voulu aborder
la biographie traditionnelle sous un nouvel angle. Beaucoup de choses ont déjà
été écrites et racontées concernant Alice Cooper, et je ne voulais pas être
l'énième type à passer derrière. C'est pourquoi j'ai préféré aborder l'artiste
en me focalisant principalement sur sa discographie et sur l'étude de chacun de
ses 26 albums studio, ainsi que sur tous les autres documents, lives, DVDs,
coffrets, qui ont jalonné sa carrière depuis 50 ans. Bien sur, chacune de ces
analyses sont reliées ensemble par une trame biographique, chronologique et
narrative conséquente, qui s'apparente bien à une bio, complète et profonde.
Mais voilà, plus que les frasques et les légendes urbaines maintes fois étayées,
j'ai voulu remettre en avant ce qu'Alice Cooper est à mes yeux : un immense
artiste. Il m'a semblé, en repassant en revue tous les écrits déjà disponibles
en langue anglaise, que jamais le chanteur n'avait été ainsi justement évalué.
Alors insister sur l'alcoolique décadent entouré de serpents et se faisant
guillotiner sur scène c'est une chose, mais redécouvrir tous ses disques pour la
plupart méconnus m'a semblé être un point de vue aussi inédit qu'intéressant,
pour les fans comme pour les néophytes.
Daily Rock France : A quel moment t'es tu intéressé à
cet artiste ?
Jean-Charles Desgroux : Oh, génération oblige, j'avais 14 ans lorsque "Trash" est sorti, en 1989. Cela faisait à peine un an que j'écoutais du hard-rock, et quelques semaines auparavant je découvrais le clip de "He's Back (The Man Behind The Mask)" lors des diffusions de clips metal le mardi soir sur M6. Après, j'achète mon premier magazine de metal, Hard Force, et c'est Alice qui est en couverture pour la promo de "Trash". Je suis instantanément séduit et décide de découvrir petit à petit l'immense carrière de ce monstre sacré. Et il y avait de quoi faire !
Daily Rock France : Comment décrirais-tu Alice Cooper à
quelqu'un qui ne le connait pas encore ?
Jean-Charles Desgroux : Une légende du rock. Au-delà du père fouettard certes caricatural qui fait depuis des décennies partie du paysage rock et metal, une icône incontournable du genre, il y a un immense artiste protéiforme, qui a su évoluer avec son temps. Du garage-rock de ses années 60 au rock psychédélique West Coast teinté de burlesque et de fantasque, à la définition du hard-rock décadent des années 70 avec le Alice Cooper Group, sa carrière solo grandiloquente, parfois kitsch mais toujours émaillée de chansons extraordinaires, même là où on ne l'attendait pas. Expérimental, post-punk, variété, heavy-metal, indus, glam rock, high energy rock'n'roll...la palette est large, multicolore et répond définitivement du génie : le sien, et celui de tous les grands qui l'ont entouré comme le producteur Bob Ezrin, les guitaristes Steve Hunter et Dick Wagner, et bien sûr les quatre immenses musiciens du Alice Cooper Group jusqu'en 1974.
Daily Rock France : Tu as déjà écris notamment une
biographie sur Ozzy Osbourne, peux-tu nous en parler ?
Jean-Charles Desgroux : Ce fut mon premier livre, en 2007. Une biographie ultra complète et exhaustive, un peu naïve et un peu trop "fan" par manque de maturité et de recul, mais une grande satisfaction, soit la possibilité d'aller jusqu'au bout de ma fascination pour Ozzy, le parachèvement de 18 années de collection, de concerts, d'admiration. J'ai mis toutes mes connaissances et toutes mes tripes dans ce livre encore une fois un peu brut, mais honnête et témoignant d'une rare passion.
Daily Rock France : La biographie que tu aurais rêvé
d'écrire si cela n'avait pas été encore fait ?
Jean-Charles Desgroux : Je me nourris de mille biographies, essais, analyses et encyclopédies rock que j'achète principalement en Angleterre ou aux US depuis 25 ans et j'ai deux immenses bibliothèques remplis de super bouquins. Je dois avouer que j'aurai bien aimé être un journaliste gonzo dans les années 70, obtenir la confiance des artistes et avoir carte blanche pour tout écrire en les suivant sur toute une tournée, façon Cameron Crowe, Lester Bangs ou Nick Kent...Allez, pour la forme je dirai l'indispensable "S.T.P. - Stones Touring Party - A Travers l'Amérique avec les Rolling Stones" de Robert Greenfield qui raconte la tournée des Stones en 1972...
Daily Rock France : Lorsque l'on est journaliste rock,
Est-ce difficile de trouver un éditeur ou bien au contraire, cela facilite les
choses ?
Jean-Charles Desgroux : On a toujours ses preuves à faire, mais disons que l'on dispose déjà de quelques cartes de visite, d'une certaine visibilité et d'une expérience qui va pouvoir rassurer un éditeur et faire en sorte qu'il vous fasse confiance. Pour écrire ce livre, je rêvais de signer chez Le Mot Et Le Reste, qui est à mes yeux, et aux yeux de nombreuses personnes, LA référence francophone en terme d'ouvrages musicaux de toutes sortes, tant sur l'éclectisme de leurs sujets, que sur l'incroyable qualité littéraire; c'est vraiment le Gallimard de l'édition musicale. Cela ne s'est pas fait en un claquement de doigts, mais ils m'ont fait confiance. Autant ai-je été très fier et surtout soulagé qu'ils acceptent mon projet, mais je me suis surtout mis une incroyable pression pendant toute l'année qu'a nécessité l'élaboration et l'écriture de ce livre, tant je ne voulais pas les décevoir ! Et surtout me donner tous les moyens d'arriver à la hauteur de mes "prétentions". Cela a parfois été douloureux, intense, mais le résultat est là et j'en suis heureux.
Daily Rock France : Le prochain musicien à passer entre tes griffes ?
Jean-Charles Desgroux : Pour l'instant rien n'est complètement arrêté, mais je plongerai bien dans l'étude des débuts embryonnaires de la scène desert-rock à la fin des années 80, débuts 90, avec Kyuss et consorts. Le "stoner" en général et Kyuss en particulier font partie de mon ADN depuis le milieu des années 90...
Daily Rock France : Pour te connaitre davantage, peux-tu
nous faire un résumé de ton parcours ?
Jean-Charles Desgroux : Je suis monté à Paris fin 99, et j'ai trouvé du travail alimentaire. Petit provincial candide, inexpérimenté et sans le moindre réseau, j'ai néanmoins écris un livre sur le hard-rock comme on rédigerait une thèse car je pensais avoir une bonne et large connaissance du "metal", des Who jusqu'à Slipknot. Une fois mon épais manuscrit achevé, je me suis donné le courage d'essayer de le faire paraître, en allant frapper à différentes portes en 2002, radios, éditeurs, journalistes connus, rédactions, etc...Au bout de plusieurs semaines sans succès, la rédaction de Rock Sound m'a ouvert des portes. Autant le livre ne les intéressait pas, autant ils avaient besoin d'un journaliste pigiste spécialisé en metal. Mon premier papier est sorti en juin 2002 ! Chroniques, live-reports, puis interviews alors que je n'en avais jamais conduit de ma vie, j'ai tout appris sur le tas, devant le fait accompli. Après Rock Sound, Pierre Veillet m'a gardé dans son équipe pour X-Rock et surtout pour Rock One, oui je sais, un mag pour ados mais qui m'a vraiment permis de faire mes armes en m'occupant d'une très grosse partie du metal. Je traitais aussi bien du glam que du black, du death ou du classic-rock, et ai pu interviewer des dizaines et des dizaines d'artistes, de Trent Reznor à Zakk Wylde, Abbath ou Satyr, ainsi que bien dix fois Corey Taylor ! Par la suite, en 2007 j'ai intégré l'équipe de Crossroads durant 5 ans, jusqu'à l'arrêt du mag'. Soit une presse plus adulte et très très pointue où j'ai pu écrire de gros articles de fond et retranscrire des interviews dans leur intégralité ! Il y a eu d'autres petites participations dans d'autres mags ci et là, notamment sur la toute fin de Hard'N'Heavy, puis je suis rentré chez Rock&Folk il y a quatre ans, tout en signant Charly chez MyRock et Plugged. Et depuis un an et demi, je collabore avec insistance au site de Hard Force, et ai conduit quelques heureuses interviews pour Metal XS. Voilà pour l'ensemble !
Daily Rock France : Les goûts musicaux de Jean-Charles
Desgroux tournent t'ils exclusivement autour du hard rock et du heavy metal ou
tu t'autorises à écouter autre chose ?
Jean-Charles Desgroux : Au-delà du metal, je suis définitivement "classic-rock" (d'ailleurs mon magazine de prédilection depuis le N°1 en 1998 !). Je suis un fanatique de rock des années 1965-1975, que ce soit rock psychédélique, rock garage, glam, country-rock, blues-rock, etc...Doors, Floyd, Bowie, Stones, Who, Kinks, Byrds, Creedence Clearwater Revival...tout ça c'est ma came. Mais aussi le rock des pionniers, Elvis, Eddie Cochran, Little Richard, Gene Vincent...Après j'aime aussi le punk, de préférence américain (Stooges, MC5, Ramones, Dead Boys)... Il y a tellement de choses ! Quand tu penses avoir bien cerné un sujet ou une scène comme le metal, et que tu commences à t'intéresser à un autre univers, tu réalises à quel point tu ne sais rien ! Et tu recommences à creuser dans un univers aussi vaste que le précédent, avec toutes les multiples passerelles qui te font aller d'une sphère à l'autre ! C'est aussi fascinant et excitant qu'horriblement frustrant. Oh, j'oubliai aussi le funk psyché : Sly & The Family Stone, Funkadelic...l'indus, le blues, et même le vrai hip-hop comme Ice Cube, Ice-T, Public Enemy, Wu Tang Clan, Cypress Hill, les Beastie Boys...Etc etc !!!!!
Daily Rock France : Ton livre de chevet en ce moment
?
Jean-Charles Desgroux : En ce moment même j'achève la lecture de l'autobiographie de Dennis Dunaway, le bassiste original du Alice Cooper Group !!! Excellente lecture, je recommande ! Et sinon les écrits d'Arnaud Devillard chez Le Mot Et Le Reste, qui raconte ses épopées dans les parcs nationaux américains comme personne ! Je suis fasciné par l'Ouest américain et ses livres prolongent mes voyages annuels là-bas, avec un esprit rock en plus !
Remerciements à Myriam et Jean-Charles Desgroux.
mercredi 15 juillet 2015
BITERS - Electric Blood
Légèrement déjantés, tatoués et amateurs de boissons alcoolisées, les américains de
Biters débarquent avec leur premier album et sont visiblement décidés à nous en
faire voir de toutes les couleurs. Leur recette est simple : du rock énergique
avec de gros riffs bien percutants.
Malheureusement et comme une boisson
énergisante dont la digestion n'est pas évidente pour tout le monde, ils
n'arrivent pas à s'éloigner d'une certaine zone de confort et proposent un album
composé (inconsciemment sans doute) en mode pilotage automatique.
Electric
Blood est bien sympathique à écouter mais ne surprend à aucun moment. Il ne
faut cependant pas retirer au groupe son savoir-faire, mais difficile quand
même de ne pas se rendre compte que cette galette ne marquera pas les
esprits.
Tout d'abord par l'extrême simplicité de la plupart des titres qui
évoquent au mieux les exploits d'un groupe de rock amateur et ensuite par un
manque flagrant d'inspiration. L'énergie semble suffisante mais reste cadrée
dans les limites d'une certaine nonchalance. Aucune liberté n'est prise par
rapport aux structures de base et les riffs sont tout bonnement passe partout.
Quelques chansons sont tout de même intéressantes dans leur élaboration et on
peut y déceler un certain bon sens dans l'enchaînement des accords, mais c'est
largement insuffisant. Ces quatre garçons se retrouvent confronté aux mêmes
problèmes que connaissent la plupart des groupes, celui de ne pas parvenir à se
renouveler après avoir plus ou moins fait le tour de la question.
Une première
offrande synonyme de léger faux pas, qui n'a bien entendu rien de catastrophique
soyons clair mais qui appelle au renouveau à l'avenir.
www.earache.com
lundi 6 juillet 2015
[Live report] HELLFEST OPEN AIR - 10ème édition - 19/20/21 juin 2015
Alors que d'autres festivals souffrent d'une routine sclérosante (ou
disparaissent l'un après l'autre), le Hellfest est devenu en dix ans le vaisseau
amiral des rendez-vous estivaux qui dégoupillent les grenades du Metal le plus
incendiaire. Les raisons sont multiples, à commencer par une programmation
audacieuse et bigarrée qui n'est pas qu'un simple échange de bons procédés entre
gros tourneurs. Disposant d'une enveloppe artistique que beaucoup lui envie, le
festival (encore chatouillé cette année par une poignée de catholiques
intégristes) a fait main basse ces dernières années sur les plus grosses têtes
d'affiche du genre et est arrivé l'année dernière au maximum de sa jauge. Cet
évènement que nous avons pris plaisir à voir grandir au fil des ans est une
mécanique bien huilée, à tel point que l'on croirait que les infrastructures
sont installées à demeure, comme dans un parc d'attractions et l'innovation
continue d'avancer tout en plaçant le confort des festivaliers au cœur de ses
préoccupations.
Vendredi 19
Juin
10h30, ce n'est pas un peu tôt pour un wall of death ? Les
Breakdust s'en foutent royalement et leur Thrash Death Metal trouve
écho auprès des plus bourrins. Les bordelais qui se produisaient l'an dernier au
Metal Corner ne se laissent pas impressionner et font honneur à l'écurie
Finisterian Dead End qui place là ses premiers poulains sur une Mainstage. Le
groupe dont tout le monde parle depuis quelques mois s'appelle Midnight
Ghost Train. Les américains distillent un Heavy Rock frelaté au blues
et aux influences sudistes qui n'est pas sans me rappeler par moment leurs
compatriotes de Kyuss. A la fois massif et délicat, le trio originaire du Kansas
pour sa première participation remporte tous les suffrages. "On ne jette pas une
ampoule lorsqu'elle éclaire encore"...Sur scène, Vulcain fait
de la résistance et démontre à ceux qui ne les connaissent pas encore (comment
est ce possible !) ce que le terme Hard Rock signifie. Le trio est en pleine
forme, ne se prive pas de nous le faire savoir et c'est tout naturellement que
la Digue du Cul retentit à la fin de leur set. Respect ! Du 100% suédois
maintenant avec Truckfighters qui comme en 2013 fait le plein
sous la Valley. Le combo divertit en live mais peine à convaincre avec une
prestation plus anecdotique que la précédente. Avec un John Bush (ex-Anthrax)
plus motivé que jamais, Armored Saint rempli haut la main son
contrat. Ses musiciens qui possèdent déjà quelques heures de vol ont toujours le
feu sacré et nous remplissent les oreilles de Heavy Metal en provenance direct
des eighties. Véritable monument du rock U.S, Godsmack et son
Metal Alternatif ponctué de phrasé mélodique délivre un show en forme de
best-of. Le son atroce en façade gagne en subtilité au fur et à mesure que l'on
s'éloigne de la scène et l'enthousiasme du public me semble disproportionné. A
revoir plutôt en salle. Refusant de succomber aux modes d'où qu'elles viennent,
les américains de High On Fire perpétuent l'usage d'une musique
amplifiée où feeling et virtuosité font bon ménage. C'est
propre, carré avec ce grain de folie que l'on attendait absolument à ce moment
de la journée. Le qualificatif d'Alternatif ne me semble pas usurpé pour
Five Finger Death Punch qui mélange sans ménagement des
ingrédients déjà utilisés par le passé. Un set un peu poussif et une légère
déception pour votre serviteur qui s'attendait franchement à beaucoup mieux. De
l'authentique maintenant avec les anglais de Peter & The
Test Tube Babies qui à l'heure du dîner massacrent la Warzone.
Ils nous balancent en pleine face leur cocktail éthylique fait d'hymnes teintés
classe populaire et de punk rock à haute teneur en sarcasme. Plus de trente ans
maintenant que ces vétérans originaires de Brighton nous livrent leur musique
insolente, colorée et chargée d'humour typiquement british. Un régal !
Samedi 20 Juin
Maitrisant le stoner avec une approche brute, hardcore et en se focalisant
sur le côté sombre, Machete est la preuve vivante que la
musique Heavy et agressive dispose encore d'un potentiel illimité. Les vendéens
s'imposent en début de matinée de fort belle manière. Le classic rock est de
retour depuis quelques années et au-dessus de la mêlée, il y a The
Answer. Les irlandais nous proposent du vintage de qualité et leur show
explose l'applaudimètre ex-aequo avec les poupées siliconées de Butcher Babies
(fracture de l'œil assuré). Cormac Neeson au chant qui ne cesse de titiller les
premiers rangs finira par descendre au milieu du public pour un bain de foule
amplement mérité. Menant une croisade contre la musique répétitive et sans
originalité, le quatuor fait beaucoup plus que convaincre. Chapeau ! Celui que
je n'attendais pas à pareille fête s'appelle Ace Frehley.
L'ancien membre de Kiss secondé par des musiciens hors pair nous gratifie d'un
set haut en couleur et la température monte d'un cran (normal me direz-vous,
nous sommes en enfer). Sa voix éraillé colle parfaitement au style pratiqué et
il a l'intelligence de laisser humblement un peu de place à son guitariste et à
son batteur qui ne se font pas prier bien longtemps. Une belle surprise qui me
donnera envie de réécouter avec attention sa dernière livraison "Space Invader"
sortie l'année dernière. Les Backyard
Babies n'accordent aucun crédit aux courants en vogue
préférant suivre leurs inspirations dans une démarche pleine de sincérité.
Quarante petites minutes de concert ne vont pas combler cinq ans d'attente mais
pour moi qui n'avait jamais eu la chance de les voir, c'est jour de fête et je
repars gonflé à bloc pour le reste de la journée. Accros au désir de jouer un
grunge sale et teigneux, les californiennes de L7 ne font pas
dans la demi mesure et font honneur à leur réputation. L'énergie de tous les
instants compense les quelques lacunes techniques et comme pour s'excuser de
n'être jamais venue à Clisson, elles nous délivrent une véritable prestation
pleine d'énergie. A consommer sans modération ! De longs cheveux noirs et
bouclés, un haut de forme et une Gibson à la main, Slash
revient fouler les planches du Hellfest. Le guitariste est toujours
aussi habile de ses mains et Myles Kennedy au chant est toujours aussi
impressionnant. Les tubes interplanétaires s'enchainent et l'heure qui lui est
accordée me parait bien courte. Mention spéciale aux anciens morceaux des Guns
N' Roses qui remportent un franc succès et qui sont probablement le meilleur
moyen de rendre hommage aux racines qui nous réunissent tous. Dès 1995, les
britanniques d'Orange Goblin s'essayent au
doom psychédélique à grands coups de chevauchées sabbathiennes pour évoluer
ensuite vers du Heavy Stoner pur jus. Sous la Valley (bien trop petite pour les
accueillir) ils nous offrent un magma de rythmiques lourdes, de précieux riffs
fumants et de longues envolées hystériques, le tout en intégrant avec brio des
éléments plus personnels (le chant de Ben Ward est juste envoûtant) avec un
feeling old school qui leur appartient. Toute résistance est inutile et je
succombe direct. Autoproclamé groupe le plus bruyant d'Anvers et de ses
environs, les belges de
Triggerfinger nous assomment d'un Rock teinté
de Pop. Mais attention aux oreilles sensibles, car en concert ce trio méchamment
barré (qui me rappelle parfois les Queens Of The Stone Age) hausse le ton et
vient tout naturellement enrichir les débats. Connus pour avoir la main légère
sur la gâchette, les dandys du rock destroy dégainent sans préavis et nous
proposent un show sans concessions. La voix de Ruben Block nous crispe le
ventre, la basse de Monsieur Paul bouscule nos gestes et envahie nos cuisses et
Mario Goosens nous offre un solo de batterie renversant pendant que ses deux
acolytes dérèglent les lumières et se jouent des conventions. Que notre volonté
de les revoir au plus vite s'exauce le plus rapidement possible. En un mot :
Génial !
Dimanche 21
Juin
Remplaçant au pied levé Hirax, les finlandais de Lost
Society n'y vont pas avec le dos de la cuillère et nous chopent de très
bonne heure directement à la gorge. Si les ingrédients propres au Thrash Metal
(exécution abrasive, croustillante et super Heavy) font partie de la recette,
l'apport technique offre ce petit plus distinctif qui démarque le combo de ses
concurrents. Avec un son hors du temps, ils réussissent le pari de ne ressembler
à aucun autre groupe. Belle découverte et grosse claque dans la face. Devant
l'imposant backdrop représentant un enfant tenant à bout de bras un crâne, se
dresse les américains de Red Fang. Avec seulement trois albums
au compteur, le groupe bénéficie déjà d'une notoriété enviable, construite sur
la base de prestations solides et d'une attitude sincère. Les fans les plus
incrédules enlèvent leurs bouchons d'oreille mais la sono claire et puissante
est sans pitié. Leur Stoner pour hipster fait mouche encore une fois et les gars
originaires de Portland se mettent le public dans la poche sans aucun problème.
Depuis leurs débuts dans les années 90, les suédois de Dark
Tranquility ont conservé le statut d'un groupe novateur. Capable de
délivrer des performances scéniques de haut vol, ils incorporent de la mélodie
dans leur Death Metal. Des riffs solides, une atmosphère originale, des vocaux
somptueux et surtout un son unique qui se démarque inévitablement, il n'en faut
pas beaucoup plus pour passer un excellent moment en leur compagnie.
Exodus se distingue des autres formations de par ses structures
de guitares incisives et par une technicité ébouriffante. Les américains menés
par l'infatigable Gary Holt ne sont pas adeptes des compromis, atomisent la
Mainstage 2 et décoiffent au passage plus d'un métalleux. Après trente ans de
carrière, ils se surpassent encore une fois et nous donnent une vraie leçon. Une
branlée dans les règles ! Alors que certains vont faire des réserves de houblon,
je me place direct sous la Valley pour Eyehategod. La musique
déversée par les maitres du Sludge semblent ravir l'assistance et les américains
nous délivrent un prestation honorable et maitrisée. Au programme : gros son,
riffs accrocheurs et énergie débordante. Le public se fait retourner dans tous
les sens et en redemande volontiers. Après cinquante minutes d'une lourdeur
insistante, ils se retirent sous une belle ovation avec le sentiment du devoir
accompli. Direction la Temple maintenant pour y découvrir les écossais
d'Alestorm, qui ont décidé de nous abreuver sans plus attendre
de leur mélange de Folk/Metal. L'ambiance atteint son paroxysme dès le début du
set et les flibustiers savent y faire pour faire bouger le public. Un court
instant, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un bar de la grandeur d'un
stade de football à regarder un groupe qui n'a qu'un seul but : vous distraire à
tout prix ! Ce groupe incomparable et unique vaut le détour et mérite
l'attention de tous. Belle découverte en ce qui me concerne. Wattie Buchan is
not dead...et n'attend pas bien longtemps pour nous le faire savoir. The
Exploited emmené par leur charismatique leader déboulent à 100 à
l'heure sur la Warzone et nous mettent direct dans le rouge. Aucun répit et les
titres s'enchainent tambour battant. Le public venu en masse n'en demandait
pas autant en ce dimanche soir et ne se fait pas prier dès que le hurleur
écossais leur demande d'envahir la scène. Embouteillage assuré et le set se
terminera dans un joyeux bordel au son de Sex & Violence. Fun,
provocant et furieusement rock & roll. Putain, ça fait du bien ! Changement
de registre ensuite avec In Flames qui va nous enflammer à leur
tour en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. L'œuvre des suédois se veut
épurée, mélodique et dotée d'un groove non feint. Le quintet explore les
frontières du Metal tout en ne s'interdisant pas de lorgner vers des territoires
typiquement rock pour exprimer les recoins les plus sombres de sa musique.
Redoutablement efficace et encore un groupe que je découvre en live. L'histoire
d'amour entre le Hellfest et Phil Anselmo est connu de tous, normal donc de le
retrouver encore une fois à Clisson. Après quatre ans de silence,
Superjoint Ritual refait surface et autant vous le dire, ils ne
sont pas là pour coller des gommettes. Le groupe s'évertue à redéfinir les
contours du sludge avec des idées novatrices et des prestations plombées. Le
couteau entre les dents et fort d'un groove bestial, ils fédèrent aussi bien les
amateurs de Hardcore que les fans de son graisseux et affichent fièrement leurs
racines. Le chaos produit est d'une précision chirurgicale et emprunt d'une
certaine finesse. 100% honnête et protège-dents obligatoire.
Le festival se termine pour moi sur une note bien brutale et mon ressenti à
chaud est d'avoir l'impression d'avoir encore vécu en terre clissonnaise une
édition de folie. La programmation, le décor, les améliorations qui facilitent
le quotidien des festivaliers, le comportement exemplaire de ceux que l'on
appelle les métalleux, un feu d'artifice d'anthologie...tout
était parfait. By the fans, for the fans ! Rendez-vous le 17/18/19 juin 2016
pour une onzième édition qu'il ne faudra manquer sous aucun prétexte.
mardi 16 juin 2015
THE LAZYS - Eponyme
Salut à toi, néophyte non spécialiste du rock des antipodes, le label Bad
Reputation a une nouvelle fois pensé à toi et te propose de découvrir, après les
excellents King Of The North, les jeunots de The Lazys. Originaires de Terrigal
en Australie, ces cinq gars versent dans le chaudron rock & roll bouillant
et dynamique, celui qui fait pousser les cheveux et taper du pied.
Dire qu'ils
vont bouleverser la planète rock serait s'avancer de façon hasardeuse mais ils
possèdent une certaine maitrise du genre et nous propulsent dans le conduit
auditif une musique énergique, accrocheuse...aux ficelles mille fois entendues.
Sauf que les australiens ont su parfaitement se répartir les tâches pour une
efficacité optimale.
Quoiqu'il en soit, chaque piste surprend tant elle diffère
de la précédente et ils enfilent les riffs et massacrent les fûts en toute
décontraction. Leur musique monté sur ressorts ne faiblit jamais et réserve
quelques jolies surprises.
Ne surtout pas s'arrêter au single "Shake It Like You
Mean It" qui comme un hommage vous fera penser immédiatement à AC/DC car ils
parviennent à insuffler d'autres influences ainsi qu'une grande fraicheur dans
leurs compositions pour nous servir un savoureux cocktail et quelques baffes
sonores dans les grandes largeurs.
Même si techniquement, on ne côtoie pas les
sommets du genre, les gars sont loin d'être manchots et nous proposent un album qui
s'écoutera et se réécoutera sans aucun risque de lassitude. Plein d'entrain, de
crédibilité et de talent, ils parviennent à se mettre les critiques dans la
poche et les douze titres qui composent ce disque passent avec brio l'examen qui
consiste à ne surtout pas singer leurs aînés.
De la folie, de la spontanéité,
des riffs accrocheurs, une envie d'en découdre à tout prix et du rock...toujours
et encore, il n'en faut pas plus pour signer là un opus frais comme la bise du
Grand Nord et revigorant comme un bon verre de Vodka. Ici rien à jeter et de
quoi satisfaire les plus pessimistes d'entre vous.
jeudi 11 juin 2015
BIRTH OF JOY - Live At Ubu
Parmi les groupes qui m'ont le plus impressionné en concert ces dernières
années (et ils ne sont pas si nombreux que ça), il y a les Birth Of Joy. Les
hollandais m'avaient infligé une véritable correction et le public présent ce
soir là avait fini le concert en mode standing ovation, bien conscient d'avoir
eu en face d'eux ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle.
Non content de
réunir de plus en plus d'adeptes et histoire de convaincre les plus indécis d'entre vous, ils sortent en ce mois de juin leur premier
album live enregistré le 29 et 30 janvier dernier à Rennes.
Puisant son inspiration dans le rock
vintage, le blues rock et le rock & roll, le trio nous ramène au bon vieux
temps du rock garage avec des influences stoner et grunge qui viennent enrichir
leur son donnant naissance à un style bien reconnaissable.
Le casting
: Ce power trio néerlandais possède une composition aussi simple
qu'efficace. Un guitariste-chanteur (Kevin Stunnenberg) qui réveille le fantôme
de Jim Morisson, un batteur (Bob Hogenelst) manifestement élevé en plein air qui
cogne comme un bûcheron et un organiste (Gertjan Gutman) connecté au cosmos qui
vous propose une expérience proche de la prise de substances
hallucinogènes.
Le concept : Prenez la fougue du MC5, la
puissance de Led Zeppelin, les envolées lyriques des Doors joué avec la
flexibilité de Wolfmother et vous aurez un aperçu du rock psychédélique et
endiablé de Birth Of Joy.
Le verdict : Sensation de ces
dernières années, leur réputation n'est plus à faire. L'un des atouts majeurs de
cet enregistrement reste la tonalité des instruments. Ici pas d'effets spéciaux,
ni de vocoder. Le trio colle à son identité jusqu'au bout et cette combinaison
fâche le diable en personne qui s'invite dans nos esprits. Le panel rock est
exploré dans bon nombre de recoins et sans détournement, ils viennent détruire
les frontières. Ils parviennent également à faire ressortir nos émotions les
plus primaires en conjuguant la rudesse d'un Queens Of The Stone Age aux
mélodies hypnotiques des Doors.
Birth Of Joy continue dans ses efforts louables
de redonner ses lettres de noblesse au rock sans artifices et sans manigance.
C'est avant tout un groupe de scène et ce nouvel album est là pour nous le
prouver. Indispensable, incontournable, jubilatoire...ce live volcanique ne
laissera personne de marbre. J'espère que votre cage thoracique est bien
accrochée, la sortie est imminente !
dimanche 7 juin 2015
58 SHOTS - You Don't Mess With The Lion
Il est d'usage lorsqu'un groupe sort son premier album, d'envisager qu'il
va progresser et que ses prochaines sorties n'en seront que meilleures voire
supérieures. La qualité des interprètes, si elle est incontournable, n'est pas
suffisante pour une réussite certaine et les compositions se doivent d'être bien
évidemment à la hauteur.
Tout ce que je peux vous affirmer avant d'en dévoiler
un peu plus, c'est que cet opus est particulièrement bien fourni en la matière.
Sans vouloir à tout prix les classer dans la catégorie Classic Rock
(Même si c'est la définition qui m'est venue à l'esprit à la première
écoute), chaque titre renferme individuellement assez d'éléments pour aller
voir dans d'autres directions.
Parfaitement à l'aise dans leur époque avec des
racines plantées dans les années 70, renforcés par une honnêteté sans faille,
la musique de 58 Shots est corrosive et ne fait pas dans l'aseptisé. Quelques
clins d'œil aux inspirations du groupe parsèment ce disque et dès les premières
cartouches, c'est bien joué, enlevé, léger et inspiré.
A la manière de leurs
illustres ainés, ils ont digéré de multiples influences pour créer leur propre
identité, tout en donnant toujours l'impression de naviguer en territoire
familier. Le tout s'enchaine sans temps mort et les tempos varient sans pour
autant provoquer de cassure. Bien équilibré, ils piochent avec équité dans le
passé et si le quatuor sait parfaitement nous faire fondre, ils savent aussi
devenir brûlant comme le soleil en plein désert en accélérant le tempo vers des
rives blues rock, boogie rock ou southern rock.
C'est donc une invitation au voyage au cœur de l'histoire de la
musique américaine que nous proposent les belfortains. Magnifiquement
anachronique, You Don't Mess With The Lion ravira tous les amateurs de
musique rock au sens large du terme et chaque titre s'incrustera un peu plus en
vous à chaque passage dans votre lecteur, pour devenir la bande sonore de votre
journée. Profitons-en pour rappeler à ceux du fond qui n'écoutent jamais rien
que ce quatuor sort ici son premier album (!). La cohérence et l'énergie
débordante fait vraiment plaisir à entendre et le sublime jeu des guitares qui
dégoulinent de feeling vient lier cette sauce décidément bien onctueuse et
paradoxalement pleine de grumeaux.
Une fois inhalées, les senteurs dégagées
seront à l'origine d'un phénomène de dépendance vous obligeant à des
écoutes régulières et même si l'influence des plus grands se devinent aisément,
rien ne ternit la qualité. On pense tour à tour à Led Zeppelin, The Black
Crowes, ZZ Top, Black Sabbath, Lynyrd Skynyrd, The Answer...rien que ça !
Voici
donc une excellente découverte qui contentera à coup sur les vieux amateurs de
rock de la grande époque, aussi bien que les jeunes adeptes d'un mouvement revival qui
trouve ici l'un de ses meilleurs représentants. Dix titres qui laissent présager
un bel avenir à ces musiciens, pour peu qu'ils parviennent à intégrer toutes les subtilités
du business qu'il est parfois difficile de comprendre.
THE DARKNESS - Last Of Our Kind
L'envergure prise par le groupe suite à la sortie de leur premier
effort Permission To Land (2003) était démesurée, caricaturale, et
somme toute prévisible. Derrière les chiffres de vente (quadruple album de
platine au Royaume Uni) et les déclarations chocs dans les tabloïds dont les
anglais raffolent, cet opus à l'énergie flamboyante et aux guitares grinçantes
remettait un peu d'honnêteté dans un univers codifié à outrance.
S'ensuit une
longue traversée du désert et comme une belle histoire qui se termine
bien, The Darkness renait de ses cendres. Les britanniques semblent
avoir enfin retrouvé le chemin de la spontanéité et de l'efficacité et nous
offre ici une véritable cure de jouvence. Sans aucun doute supérieur à Hot
Cakes (2012) qui les a remis doucement sur les rails, Last Of Our
Kind est un condensé de tout ce que le rock oublie souvent d'être.
L'exultation des débuts quelque peu
remplacée par l'expérience de la vie laisse place à la maitrise. Et même si
quelques chansons font guises de redites, on ne peut pas vraiment dire qu'ils se
soient assagis, ni qu'ils se soient laisser aller mais plutôt qu'ils s'affirment
sans complexe. Leur hard rock est policé, travaillé mais peuplé de mélodies
enlevées, de solos de guitares échevelées et d'un couple rythmique basse /
batterie qui s'en donne à cœur joie.
Les performances vocales de Justin Hawkins
servent de fil rouge (une vraie marque de fabrique) et l'ombre de Queen plane
toujours mais The Darkness est mieux qu'une simple curiosité. Ils enchainent
les bonnes performances et leur musique entrainante et communicative fait mouche
la plupart du temps. Derrière le glam et le second degré, leur nouvelle galette
nous démontre une facette inattendue d'un groupe caméléon qui mérite vraiment
que l'on s'y intéresse.
Le chant fantasque aux accents exagérément précieux est
d'une redoutable efficacité et ces dix titres très variés qui peuvent parfois se
montrer enjôleurs sont jouissifs de par leurs qualités mélodiques ultra
évidentes.
Hyper convaincant, produit dans ses moindres recoins, doté de titres
inoubliables, Last Of Our Kind est un véritable raz-de-marée de bonne
humeur. Croisons les doigts maintenant qu'ils continuent sur cette trajectoire
car il serait vraiment dommage de voir un groupe d'une telle qualité
s'autodétruire encore une fois.
Ceci dit, ce n'est pas encore gagné car au moment
où je travaille sur cette chronique, un changement de line-up vient encore de
s'effectuer. Emilie Dolan Davies (batterie) ayant quitté le navire, c'est Rufus
"Tiger" Taylor, fils de...Roger Taylor (Queen) qui rejoint les rangs du combo.
Tiens donc !
"Personne ne veut vivre sa vie dans les tasses de thé d'un parc d'attractions...les montagnes russes, c'est bien plus intéressant !" (Justin Hawkins).
"Personne ne veut vivre sa vie dans les tasses de thé d'un parc d'attractions...les montagnes russes, c'est bien plus intéressant !" (Justin Hawkins).
Canary Dwarf Records
dimanche 31 mai 2015
DEEP PURPLE - Long Beach 1971
Depuis quelques mois, Deep Purple via sa maison de disque EarMusic
dépoussière ses archives et nous propose quelques-uns de ses concerts les plus
mythiques. Bien que Made In Japan soit considéré par certains comme
l'un des meilleurs albums live de tous les temps, il ne faut surtout pas oublier
que les anglais ont été très productifs et nous ressortent quelques pépites
issues pour la plupart de leurs premières années.
Ce Long Beach
1971 enregistré le 30 juillet de la même année alors qu'ils effectuaient la
première partie de Rod Stewart and The Faces est de ceux qui font rentrer un
groupe dans la légende. Ce concert a bénéficié comme le reste de la série d'un
remastering bien mérité et au delà de l'aspect historique, ce qui surprend
d'emblée, ce sont les improvisations endiablées et
l'énergie déployée.
Sur ce disque : Speed King, Child In Time
(issus du 33 tours Rock sorti un an auparavant), Strange Kind Of
Woman (uniquement sorti en 45 tours à l'époque) et Mandrake Roots
(de l'opus Shades Of Deep Purple). Pas de Smoke In The Water
ou de Highway Star allez-vous me dire ? Et non tout simplement parce
qu'à ce moment là, ces tubes interplanétaires n'avaient pas été encore composé.
Transcendés, ces quatre chansons sont rallongés à grands coups de solos et chaque
musicien se donne à fond pour offrir un spectacle de qualité. Si certains live
sont déjà connus des amateurs de bootleg et des fans de la formation
britannique, inutile de préciser qu'ils y prêteront quand même une oreille
attentive.
La plupart des titres ont subi un lifting à partir des
enregistrements originaux (sans overdub), ce qui les rend réellement intéressant
à (ré)écouter. Puissance, cohésion, inspiration...tout y est ! L'émotion est
aussi bien présente en écoutant le regretté Jon Lord et son clavier
reconnaissable entre mille. Son jeu et ses compositions ont influencé par la
suite toute une génération d'artistes de renom et c'est un témoignage plus
qu'intéressant qui nous est proposé d'entendre ici.
The officiel Deep Purple (Overseas) Live
Series est composé d'autres concerts inédits ou pas (avec notamment
Stockholm 1970 / Copenhagen 1972 / Live In Paris 1975 / Graz 1975...) qui
trouveront facilement leur place dans votre collection.
Les dinosaures du rock
n'ont pas encore dit leur dernier mot et c'est tant mieux pour nous. Et dire que
les premiers Black Sabbath vont être réédités dans les semaines qui
viennent...j'en salive d'avance !
Line-up : Ritchie Blackmore / Ian Gillan / Roger Glover / Jon Lord / Ian
Paice.
lundi 25 mai 2015
ELECTRIC MIND MACHINE - Eponyme
La musique possède-t-elle des vertus médicinales et thérapeutiques ? Si les
docteurs et autres spécialistes jetaient une oreille sur ce premier album
d'Electric Mind Machine, ils seraient tentés de répondre oui !
De la musique qui
résonne dans nos têtes lors d'évasions motorisées sur la côte Ouest de Los
Angeles, quand il n'y a pas de son, ni rien d'autre pour polluer notre esprit.
Dit comme ça, on imagine une plongée dans un vide intersidéral mais ce serait
porter une faible considération aux forces harmonieuses de notre cerveau, qui
opèrent d'eux-mêmes un tri sélectif pour ne garder en mémoire que le meilleur.
Ce duo composé de la chanteuse Sara Loera et du guitariste Kenneth Wessel nous
propose un cours intensif de rattrapage et se réapproprie un héritage sixties
dont leurs propres parents n'ont sans doute jamais mesuré l'impact originel.
Fabuleux agencement fait d'orgue vintage, d'une rythmique en béton et d'une guitare passant d'un registre rock garage à un psychédélisme corrosif, les deux acolytes nous font remonter le temps tout en interceptant une foule d'éléments au passage et leur principale force est d'associer autant de clichés sans étioler leur identité.
Fabuleux agencement fait d'orgue vintage, d'une rythmique en béton et d'une guitare passant d'un registre rock garage à un psychédélisme corrosif, les deux acolytes nous font remonter le temps tout en interceptant une foule d'éléments au passage et leur principale force est d'associer autant de clichés sans étioler leur identité.
Les références ouvertement
affichées par Electric Mind Machine sont difficilement contestables, fidèles à
l'esprit libre et aventureux de leurs ainés. Les américains se sont donc
lancés dans une série de morceaux où s'entrecroisent trip rétro, influences
diverses et le groupe se montre très à l'aise pour caser des refrains mélodiques
et accrocheurs, chose que certaines formations oublient souvent de faire,
privilégiant la rock & roll attitude.
La guitare fuzz est bien entendu de
rigueur pour retranscrire aussi fidèlement que possible l'ambiance de l'époque
et ils semblent avoir trouver la bonne recette qu'ils pourront nous resservir
sans problème. Toutes les pistes juxtaposées les unes derrière les autres
paraissent ne faire qu'une et la morosité ambiante a vraiment du souci à se
faire.
La virtuosité dont font preuve ces californiens est à la fois
impressionnante et envahissante. Entrainés par un enthousiasme démonstratif et
collectif, ils divaguent entre chant sexy, pointe psychédélique et l'orgue
Farfisa fusionne totalement avec le reste donnant une dimension toute
particulière à l'ensemble.
Sans avertissement, Electric Mind Machine nous happe
dès leur première sortie et il me parait vraiment impossible d'y résister. Un
opus qui possède une force d'attraction, comme une série policière kitsch dont
l'intrigue nous fascine et que l'on ne peut s'empêcher de regarder.
mercredi 20 mai 2015
THE LILIX & DIDI ROCK BAND - Autre Chose A Faire Le Soir
Ce n'est pas parce qu'on a que 12 ans qu'on n'a pas le droit de faire
du Rock 'n' Roll ! Ok voyons de plus près ce que ces jeunes musiciennes ont
à nous proposer !
La première chose que je remarque, c'est que la pochette est
signé Franck Margerin. Premier bon point. La deuxième chose, c'est qu'ils ont
pour les accompagner Lionel Ris, guitariste émérite d'Alexx
& Mooonshiners. Deuxième bon point. Pour terminer, c'est qu'ils reprennent
volontiers Bo Diddley et jouent en live Pink Floyd (Confortably Numb) ou bien
Status Quo (Caroline). Troisième bon point.
Des jeunes rockeuses qui ont du goût
et qui sont passé à travers toute la daube (et je pèse mes mots) que l'on entend
régulièrement à la radio. 12 ans pour faire du rock, n'est ce pas un peu jeune ?
Sûrement pas vont vous répondre Lilix (Basse, batterie, chœurs) et Didi (Chant,
batterie, basse).
Leur passion parait en tout cas intacte, leur démarche sincère
et les filles (très bien entouré il faut bien le dire) s'en sortent plutôt pas
mal. Malgré que l'ensemble sonne tout de même très scolaire (ce premier album
est issu d'un projet pédagogique), il se laisse écouter volontiers et nous
redonne de l'espoir en la jeunesse, qui ne se laisse pas forcément dicter ses
goûts et ses choix.
Autre chose à faire le soir...ok mais faire de la musique
rock plutôt que de regarder ces émissions de téléréalité qui abrutissent et
lobotomisent, moi je dis un grand OUI. Et si c'est pour nous pondre un album de
ce genre ensuite, on ne peut qu'encourager ces jeunes filles à persévérer et à
s'améliorer (surtout au niveau du chant).
C'est frais et pour rester cohérent jusqu'à la
fin, ils invitent Didier Wampas (pas connu non plus pour ses performances
vocales) sur le titre J'ai avalé une mouche issu de son propre
répertoire. Et dire qu'elles auraient pu tomber sous le charme de One Direction,
Taylor Swift, Soprano, Rihanna...ça fait peur non ?
dimanche 17 mai 2015
X SYNDICATE - Dead Or Alive
Les femmes ont prouvé avec talent qu'elles pouvaient parfaitement se passer
de la gente masculine pour faire parler la poudre (on pense notamment à
Girlschool, Vixen, L7, Crucified Barbara...) et le sexe fort porte aujourd'hui
des pantalons moulants et une crinière blonde/brune abondante.
En matière de
rock et de lutte des sexes, on peut donc désormais compter sur quelques
formations entièrement féminine digne de ce nom et qui ont une place à se faire
en dehors des formations dites symphoniques.
De retour après 14 ans d'absence
(!) X Syndicate nous propose avec ce Dead Or Alive un équilibre parfait
entre puissance et mélodie et une musique authentique sans concession.
Bénéficiant d'un son résolument heavy, tout en préservant une sensibilité toute
féminine, ces 12 titres présentent une respectabilité certaine et une globalité
sonore qui vaut que l'on s'y attarde.
De prime abord, cette galette parait assez
conventionnel au regard du nombre de titres et de leur durée mais ce serait mal
connaitre ces demoiselles qui d'une intégrité à toute épreuve vont nous en faire
baver.
Pas originale pour un sou mais foutrement directe, on se laisse embarquer par leur musique de pittbull (mélange de hard-punk-hardcore) et on se laisse également volontiers fracasser par ce déluge de décibels.
Pas originale pour un sou mais foutrement directe, on se laisse embarquer par leur musique de pittbull (mélange de hard-punk-hardcore) et on se laisse également volontiers fracasser par ce déluge de décibels.
Propulsé par un son de
batterie bien en place (Alex ? Merde un homme !) et étoffé par un chant rugueux et révolté, le tout s'écoute avec plaisir en raison du tempo enlevé et des rythmiques
entrainantes. Les riffs des guitares sont millimétrés et apportent la hargne et
la rage nécessaire pour que l'on s'en prenne plein les gencives.
C'est
vivifiant, bien produit, les refrains à chanter sous la douche sont nombreux et
la production massive vient parachever l'ensemble, faisant de cette nouvelle
production un bloc dont aucun morceau ne se dégage vraiment, renforçant ainsi
l'impression d'un uppercut bien placé.
Dynamique, Dead Or Alive est
un album à prendre très au sérieux et les quelques pistes un peu plus
anecdotiques qui le parsèment, n'empêchera pas cet opus de s'imposer. Avec leurs
chansons qui réussissent à séduire un peu plus après chaque écoute, X Syndicate
peut envisager une suite avec optimisme.
jeudi 14 mai 2015
[Preview] ARCANIA + ONE WAY MIRROR + WAR MACHINE - Salle Quart' Ney, Angers (49) le 22 mai 2015.
Organisé conjointement par les associations Holster Rock et UL3SONS, cette
soirée placée sous le signe du riff et de la distorsion est à noter absolument
sur votre agenda et ceci pour plusieurs raisons :
Après avoir croisé la route de Testament, Kreator, Epica, Obituary,
Gojira...et avant de partir assurer les premières parties des américains
d'Exodus, le groupe ARCANIA semble fin prêt à nous démontrer
que leur réputation n'est pas usurpée et ils seront là pour nous déchausser
les dents sans anesthésie locale. Leur force de frappe est similaire à la baffe
que tu prends en pleine poire par ta femme lorsque tu louches d'un peu trop près
ta voisine de palier. Tu vois l'impact ou pas ? Vulgar Display Of Power !
ONE WAY MIRROR que l'on a pas vu sur scène depuis
plusieurs mois maintenant viendra défendre son nouvel album Capture
sorti en début d'année. Quand on connait le talent individuel de
ces cinq musiciens, il ne fait aucun doute qu'ils n'auront aucun mal à nous
convaincre et qu'ils ne se déplaceront pas pour coller des gommettes. Il me
parait aussi salutaire de vous prévenir que les gars boivent autant qu'une
centaine de bavarois à la fête de la bière. Attention donc de ne pas les croiser
au bar !
Les influences de WAR MACHINE vont de Motörhead à Black
Label Society en passant par Down ou Pantera. Ces adeptes du DIY (Do It
Yourself) ont bien l'intention de vous botter le cul et vous invitent de bon
cœur à une soirée parpaing. Précision importante, il se peut que cela soit une
des dernières apparitions de Tom au chant qui s'envolera d'ici peu vers
l'Australie, le pays qui a vu naitre Crocodile Dundee (C'est pas rien quand même). Voilà qui promet une
soirée bien agitée. Ami(e)s du gras, de la côtelette grillée et la Duff
Beer, soyez les bienvenus !
[Interview] ONE WAY MIRROR - Mai 2015
Entretien avec Franck Potvin, guitariste de One Way Mirror qui nous en dit un peu plus sur ce nouvel album Capture et sur certaines difficultés qu'un musicien peut rencontrer de nos jours.
Daily Rock France : Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de revenir
nous rendre visite ? (Leur précédent album "Destructive By Nature" date de
2012).
One Way Mirror : Faire un album prend toujours un peu de temps. Tu as la
phase de composition, d'enregistrement et il faut ensuite trouver la bonne façon
de le sortir. En plus de cela, nous avons tous nos autres projets. Mnemic a
sorti un album peu de temps après Destructive By Nature et ils ont pas
mal tourné ensuite. Même chose pour T.A.N.K, General Lee et Phaze I. On a donc
été pas mal occupé.
Daily Rock France : Peux-tu nous expliquer le choix de ce titre d'album et
nous dire quelques mots sur l'artwork que je trouve personnellement bien senti
?
One Way Mirror : Comme souvent, nous avons mis du temps à trouver un nom
pour cet album. Capture représente bien ce que l'on cherchait et c'est
aussi une belle image à nos yeux. On essaye quelque part de capturer l'attention
des gens et concernant l'artwork, c'est à nouveau Alain Tréhard un plasticien de
la Rochelle qui s'en est occupé. On travaille avec lui depuis le début de One
Way Mirror.
Daily Rock France : La signature avec le label Pavement Records (U.S.A) a
t-elle été un travail de longue haleine ?
One Way Mirror : Malheureusement, cela devient de plus en plus dur de
trouver un label. Il y a beaucoup de groupes, beaucoup de labels et il faut donc
faire le tri. On connaissait Pavement Records pour leur boulot, on les
a contacté puis rencontré et ensuite tout s'est accéléré. Ils nous soutiennent
très bien et font un super taf en promo. On a la chance d'avoir une bonne
exposition et une distribution internationale.
Daily Rock France : Avec "Capture" votre nouvel album, vous visez donc une
fois de plus le marché international, avez-vous eu des retours concrets ?
One Way Mirror : Pour l'instant, on a surtout des retours des médias. Il y
a un gros travail de fait aux U.S.A étant donné que le label est sur place. Et
il y a aussi de bonnes choses en Europe, on a des chroniques de partout et on
répond à de nombreuses interviews dans de nombreux pays. En général, c'est assez
positif.
Daily Rock France : Vous allez défendre cet album à l'étranger ?
One Way Mirror : On travaille dur tous les jours pour promouvoir
Capture et bien évidemment, on va tout faire pour tourner un maximum
partout où cela est possible. Mais c'est toujours compliqué.
Daily Rock France : Dans quel état d'esprit êtes-vous à quelques jours de
votre premier concert après la sortie de votre nouvel opus ? Et à quoi peut-on
s'attendre lorsque l'on va vous voir sur scène ?
One Way Mirror : On est toujours dans le même état d'esprit. On se fend la
gueule entre nous et on fait une musique que l'on aime jouer. On est en tout cas
super excité de jouer des titres de Capture sur scène. A quoi
s'attendre ? C'est compliqué à dire, cela dépend de la teuf que l'on aura fait
la veille (rires). Mais normalement, nous serons en forme pour nous éclater avec
les potes.
Daily Rock France : Vous partagez le plateau ce soir-là avec Arcania
(Progressive Thrash Metal) et War Machine (Metal 'N' Roll), un mot sur ces deux formations ?
(plus de renseignements ici : https://www.facebook.com/events/1421345911502846/).
One Way Mirror : J'ai vu War Machine plusieurs fois sur scène...au festival
Tempo Rives, au Chabada bien sur et aussi au Face To Face et c'est bien cool ce
qu'ils font. Il me semble que le chanteur est aussi tatoueur et qu'il est très
doué pour dessiner des canards sur le ventre (rires). C'est un bon groupe qu'il
faut soutenir. Arcania ? Des fans de Volvo, de hockey sur glace, de Metallica et
leur nouveau guitariste met des bandeaux dans les cheveux, ce qui lui donne un
air de rocker de diamant (rires). C'est aussi un super groupe qui monte bien en
ce moment. Je ne peux pas dire qu'ils soient très raisonnables mais ils font de
la bonne musique (rires).
Daily Rock France : Des groupes dont vous aimeriez faire la première partie
?
One Way Mirror : Metallica, AC/DC, Ozzy Osbourne...comme beaucoup de
groupes en fait (rires).
Daily Rock France : Pour finir, quels albums t'ont marqués récemment
?
One Way Mirror : Le nouveau Faith No More
Remerciements à Franck Potvin, Guillaume Bideau, David Potvin, Clément
Rouxel, John Perdi (One Way Mirror), Pavement Records ainsi qu'à Daily Rock France.
samedi 9 mai 2015
KING OF THE NORTH - Sound The Underground
Pour mettre en musique cette armada de titres aussi bons les uns que les
autres et avec un line up minimaliste, il nous fallait deux musiciens en forme
olympique. Et c'est le cas ici !
Le premier effort longue durée de ce duo (enfin
à ma connaissance) possède des arguments solides avec pour prétention de faire
souffler une tempête de sable dévastatrice de guitares saturées, de batterie
frénétique et de vocaux pêchus.
Pas amateur de la prise de
risque, Andrew Higgs au chant n'en reste pas moins extrêmement convaincant. Et
si l'on tient compte également de son sens aiguisé du refrain, on réalise que
son puissant organe vocal suffit à rehausser des productions que l'on pourrait
trouver moyenne pour n'importe quel autre artiste. Cela doit être ce que l'on
appelle le charisme...ou bien le talent. Et que dire de son jeu de guitare si ce
n'est que c'est la raclée assurée.
Bien compliqué également de résister aux
nombreuses attaques frontales de Danny Leo à la batterie qui nous prend à la
gorge dès les premières secondes et qui me fera penser à plusieurs reprises à la
frappe sèche et brut de décoffrage de Venom ancien membre d'Electric Mary. La
paire australienne est en pilotage automatique mais heureusement pour nous ne
conduit pas une vieille bagnole proche de la casse mais une Ford Mustang
rutilante et du genre à attirer tous les regards.
Dans cette
orgie rock-blues-stoner, rien au final n'est à jeter. Sound The
Underground remplit ainsi son objectif premier : insuffler comme un vent de
fraicheur sur l'indie rock australien.
King Of The North pourtant ne
révolutionne rien, mais ils affinent leur propos et en tire la quintessence
porté par le jeu aguerri de ses musiciens. Un must have de ce premier
semestre à coup sur, et un disque consistant à la hauteur des meilleures sorties
du genre.
Peut-être pas l'album de l'année certes mais une valeur sûre à n'en
point douter, que l'on peut écouter en boucle sans avoir la nausée. Voilà qui
est suffisamment rare pour être souligné ! Du rock de qualité encore épargné par
la loi du business et de la froideur d'une promotion envahissante.
Les
aussies pas glamour pour un sou conserve tout du long et avec panache
une ligne directrice qui leur évite la déroute et le tout dans une désinvolture
qui fait plaisir à voir et à entendre. On espère maintenant une petite excursion
par chez nous dans les plus bref délais.
vendredi 8 mai 2015
SONS OF DEATH VALLEY - Eponyme (Daily Rock Suisse)
Sur le papier, tout était réuni pour passer un agréable moment. Un nom de
groupe qui claque, une belle pochette rappelant les belles heures du stoner
rock et un concept album relatant les nombreux actes de bravoure de Joaquin
Murietta, dangereux hors la loi pour certains et patriote mexicain pour d'autres
qui luttait contre la domination économique et culturelle des anglo-américains
en Californie. Lourd et remuant, propulsé par des guitares riches en calories,
la musique que nous propose ces danois est empreinte de sonorités stoner donc et
c'est à une véritable leçon à laquelle ces musiciens nous convie. D'un point de
vue purement musical, c'est presque un sans faute. En ce qui concerne le
reste...c'est la douche froide ! Le chant hardcore et déchiré de Dan, orné de
longs cris n'est pas toujours bien maitrisé et possède à la longue un
côté irritant qui vient te gratter l'oreille jusqu'au sang. Un détail qui ne
colle pas et qui empêche une adhésion totale à leur musique. Vraiment dommage
car avec un hurleur correct, ils avaient tout pour plaire. A se demander ce
qui a pu lui arriver durant son enfance pour gémir de cette façon. Une première
copie à revoir illico sous peine de passer inaperçu et un changement de line up
à l'avenir qui pourrait leur être salvateur. Ceci est un avis personnel mais je
doute fort qu'ils aient du succès en dehors de leur pays natal et je les invite
à nous rendre visite un peu plus tard. Ceci dit, on est pas pressé non
plus.
Arno Jaffré
2/4
www.sonsofdeathvalley.com
mercredi 6 mai 2015
[Interview] THE SPEWMEN - Mai 2015
Alors en pleine répétition, les cinq membres de The Spewmen ont pris le
temps de répondre à mes questions...non sans humour et avec un léger décalage qui leur est propre :
Daily Rock France : The Spewmen existe depuis de
nombreuses années maintenant, pouvez-vous nous faire en quelques mots
l'historique du groupe ?
The Spewmen : 1984 sur le lit des Phantoms et des Néfastes
nait cette formation des Spewmen. Les rencontres et l'envie de jouer font
grossir la formation, qui à cette époque pré-minitel se fait essentiellement
connaitre par ses live, aux côtés de groupes tels que Business, les Thugs, les
Béruriers Noirs...Après une séparation au début des années 90, les
démangeaisons reviennent et d'essais en tentatives, les années 2000 voient le
retour d'un membre fondateur autour duquel se solidifie le line-up actuel, en
place depuis 2009.
Daily Rock France : Question qui relève de l'anecdote mais
d'où vient le nom de votre groupe ? (spew = vomir)
The Spewmen : Au delà de nos appétits pour la bouteille,
c'est surtout la notion de produire une forme de composition brute et immédiate
qui transparait dans ce nom. Et cela se retrouve notamment dans le live, puisque
c'est avant tout cette énergie et cet impact qui nous motive. Ce défouloir,
c'est notre sport.
Daily Rock France : Niveau influences, j'imagine que
certains groupes tiennent un rôle important; y en a t'il qui ont fait que vous
existiez aujourd'hui ?
The Spewmen : The Clash est la pierre angulaire pour Zeï
(batterie, membre fondateur et carte vermeil), cela vient de sa période
londonienne en 1977. Aujourd'hui, on a réussi à mélanger des influences
respectives bien plus larges, zonant du grunge au punk hardcore, et tu sauces le
tout avec de la power pop. Il y a aussi des écoutes alternatives françaises,
même si les textes que nous écrivons sont exclusivement anglophones. Nous
considérons la voix comme un instrument et l'énergie est basé sur l'intention.
On flirte avec le couillu tout en restant gentil...On fait du rock avec du poil
autour (rires).
Daily Rock France : Après un split l'année dernière en
compagnie des Wallbangers, vous sortez prochainement un nouvel album.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le contenu ?
The Spewmen : Six morceaux ont été enregistrés au Zinor
(salle de concert situé à Montaigu) en deux jours, puis mixés en plusieurs mois, et sortiront effectivement
très bientôt. On a envie de faire un objet sympa car l'exercice studio est par
essence fondamentalement différent de la scène, et comme on du mal à
retranscrire ce que l'on donne en live, ça reste compliqué pour nous. Et il y
aura un encart pour les dédicaces dans la version deluxe collector.
Daily Rock France : Votre opus précédent est sorti chez
Closer Records (The Thugs, The Ramones...), comment fait-on pour signer un deal
avec eux ?
The Spewmen : C'est une histoire de réseaux et de
rencontres, avec de la bière au milieu (rires). On a cette culture là. C'est
quand même LE gros label indé des années 80-90 en France. Et les Ramones ayant
définitivement splitté la semaine dernière, une place de parking s'est libéré.
Comme il y avait de la lumière, on est entré, on a sympathisé, on s'est
plu...C'est avant tout une histoire d'amour, d'hommes avec d'autres hommes
(rires).
Daily Rock France : Quels sujets abordez-vous au sein de
The Spewmen ?
The Spewmen : Depuis un an, la sortie du squeud. Sinon
trouver des dates, de nouveaux riffs, des trucs basiques dans la vie d'un
groupe. Le côté sympa c'est que ne faisant pas ça pour l'argent, on peut le
faire de façon légère. Donc ça parle aussi bien concerts d'autres groupes, que
de cul, de copines, d'enfants (aucun ordre de préférence), organisation de
bouffe, morceaux à virer du set, digestion(s) difficile(s), son, pose de poêles,
la vie, la vraie (dédicace Auchan). Car on se sent tous unis contre la vie
chère, investis d'une mission comme des mousquetaires de la distribution.
Daily Rock France : En live, vous dégagez une sacrée
énergie, c'est quoi votre secret ? Vous vous contentez de cinq fruits et légumes
par jour ou une nouvelle drogue circule dans votre ville ?
The Spewmen : En gros, on reste enfantin
et on reste en manque perpétuel pour garder l'envie. On ne
pourrait pas faire plusieurs dates par mois de toute façon, ni rejouer la même
sauce chaque soir. C'est pas pour nous ce rythme (La fausse excuse pour renier
le succès). De toute façon nos femmes ne nous laisseraient pas sortir si souvent
(sauf Vincent, on te filera son 06 si tu es bonne). Et à côté de ça, on a une
vie professionnelle, une vie perso et pas trop le temps de faire du sport donc
c'est vraiment un exutoire, la session défouloir de la semaine, la zumba black
méthane qui te fait perdre tes litres de bière ingurgités le week-end précédent.
Du coup, on ne le fait pas à moitié le live !
Daily Rock France : En parallèle à la prochaine sortie de
votre album, quels sont vos projets pour les mois à venir ?
The Spewmen : Alors il y a les 40 ans de Loïc fin juin
(c'est complet), les 40 ans de Damien début juillet (c'est complet), la pause
estivale, et surtout retrouver des dates pour la rentrée. S'exporter un peu dans
d'autres recoins bien rock un peu plus éloignés de nos scènes régionales. Puis
on repart sur de nouvelles compos pour continuer à se faire plaisir et voilà,
c'est super con en fait un groupe.
Daily Rock France : En plus d'être musiciens, je pense également que vous fréquentez les salles de concerts ou les festivals. Quels sont les évènements à ne pas louper selon vous ?
Daily Rock France : En plus d'être musiciens, je pense également que vous fréquentez les salles de concerts ou les festivals. Quels sont les évènements à ne pas louper selon vous ?
The Spewmen : Les 40 ans de Loïc (c'est complet), les 40
ans de Damien (c'est complet), le Hellfest (c'est complet), tiens donc...En
fait, nous avons toujours eu un pied de l'autre côté du décor, dans
l'associatif, organisation de concerts, de festivals, bénévoles sur de plus
grosses machines, donc on participe très régulièrement à pas mal de ce qu'il y a
autour de Montaigu, de Clisson ou Nantes. Le Zinor fédère pas mal de choses,
d'une autre façon le Hellfest aussi. Tiens donc...(rires).
Daily Rock France : Le rêve ultime pour The Spewmen, ce
serait de jouer en ouverture pour The Exploited, de croiser les guitares avec
The Lords Of Altamont ou de partir en tournée avec Lara fabian ?
The Spewmen : Si c'est elle qui conduit, ça nous arrange
pas mal (rires). On lui fera gracieusement le plein dès que ça broutera un peu.
Après, on se marre aussi bien à ouvrir pour IAM qu'à côtoyer des groupes de Las
Vegas comme Prima Donna. Mais c'est vrai que d'avoir l'adoubement d'une légende,
même juste un clin d'œil complice en coin de scène, ça ferait bien
plaisir...(mode subliminale ON - programmateurs, programmez-nous - mode
propagande OFF).
Daily Rock France : Vous l'avez bien mérité alors je vous
laisse le(s) mot(s) de la fin !
The Spewmen :
- Zeï : Satanlhabite
- Loïc : Prout !
- Damien : Quisékapété ?
- Marc : Doigt
- Vincent : Vandalisez-moi !
Remerciements à Loïc, Damien, Marc, Zeï et Vincent (The Spewmen), au Barfly
(Marie et Murat) pour la découverte et à Daily Rock.
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